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La Chaussée des Géants 2014, 53km, Ardèche

FINISHER …. 53KM/2750M de Dénivelé… LA CHAUSSEE DES GEANTS…THUEYTS ARDECHE

 

3è édition 7 juin 2014

Début d’année : notre groupe de trailers (Juliette, oli, laurent w, vincent et votre serviteur) se déplaçant dans les Vosges pour un trail blanc, a la bonne idée de prévoir une course en juin.

Très vite, nous fixons ce trail en ardéche que j’avais repéré lors des mes innombrables aller/retour dans la région (mes parents s’y sont installés).

Avantage non négligeable : le gîte est assuré !!!

Puis, trois distances sont proposés ce qui me permet pour ma part de choisir la distance de 20km.

Mais au moment de s’inscrire, je reçois un mail de Laurent qui, convaincant, me demande de l’accompagner sur le long. Ma réaction primaire est de rejeter sa proposition : trop long, trop dur j’ai trop de mauvais souvenirs de mon précédent trail en Ardèche où j’avais été contraint à l’abandon (les deux jambes totalement crampés).

Mais Laurent est tenace et petit à petit l’idée fait son chemin : c’est l’occasion de me tester une nouvelle fois, mieux préparé et puis ce sera une vraie course d’équipe, à deux.

Je finis par accepter…

Oli ayant d’autres objectifs décline, Juliette aussi, ne pouvant toujours pas courir et le bouquet final: Laurent se blesse à la cheville et résigné m’annonce son annulation.

J’avoue avoir cogité pendant quelques jours pour modifier mon inscription mais ma forme actuelle (pas de blessure depuis plus d’un an) et ma fierté en décide autrement , c’est l’occasion ou jamais…….

 

Réveil à 4h30 ce samedi 07/06/14, nous nous préparons tranquillement avec Vincent : il se fout de moi avec toutes mes préparations dues au protocole mis en place par Wilfrid.

Lui part avec une cheville douloureuse et un petit camel bag d’1.5l.

Nous arrivons sur site vers 6h10, nous avons retiré nos dossards la veille , nous patientons tranquillement : le départ est prévu à 7h00;  peu d’inscrits sur le long (une centaine)

Julien RANCON (un des meilleurs trailers français) parrain de l’épreuve est présent , il va courir le 10km mais il pose pour des photos souvenirs avec quelques coureurs.

J’ai beaucoup stressé la semaine précédente mais curieusement je suis zen au moment du briefing puis du départ.

Pourtant la météo annonce très beau et très chaud, cela ne m’arrange pas vraiment. (j’ai d’ailleurs acheter une casquette la veille bien que je déteste cela)

Mon seul objectif : FINIR avec un maximum de plaisir

Dénivelé du 53km

 

Les choses sont claires avec Vincent : il est là pour faire SA course , à moi de gérer cette course en solitaire.

Je pars tranquillement, le profil des 17 premiers km consiste à passer de 470m d’altitude à 1350m , cela me va la pente va être douce !!!

Toutefois une petite descente raide au 3e km me confirme que la montagne ardèchoise est très pierreuse 😉

Je profite au maximum du paysage, je me colle derrière les deux (futures) premières féminines, j’alterne marche et course.

Je finis par les doubler et j’attaque la descente infernale (de 1350m à 588m en 4km) seul : je n’ai plus personne devant, ni derrière.

 

Hallucinant , la pente est forte, le terrain piégeux, les appuis sont aléatoires et le risque de blessure ou de chute est maximum.

Je ne vais pas vite mais je me débrouille , les jambes sont toniques, légères . Je suis seul jusqu’au ravitaillement qui m’attend en bas.

Surprise : une tête connue m’accueille : ce cher Vincent qui, forcément, dès le début de la descente a vu sa cheville se dérober.

Ces 4km ont été à priori un calvaire pour lui mais il prend la décision de m’accompagner : génial, nous allons pouvoir partager les bons et mauvais moments jusqu’à l’arrivée.

 

Je prends des forces car ce qui nous attend n’est pas de tout repos : nous allons passer de 588m à 1517m en 8km avec des pourcentages de plus de 10%.

Mais tout va bien,  je suis en forme, pas de douleur aux jambes, je bois énormément depuis le départ : je suis prêt …

Nous prenons très vite un bon rythme (en marchant bien sûr) , les deux premières féminines sont reparties avant nous du ravitaillement mais nous les doublons dans la première partie de la côte , nous longeons un cours d’eau au milieu des bois , le cadre est idyllique.

Et puis au milieu de la montée, j’ai des problèmes de digestion avec un léger mal au cœur : est-ce l’effort intense et prolongée ou ce que j’ai ingurgité plus tôt , certainement un peu de deux, je suis obligé de faire des arrêts de 10-20s tous les 200 mètres , pourtant le cardio va bien , les jambes aussi …

Vincent monte à son rythme, il me prend 10,20,50 mètres…

Arrivée au col des Pergeyres à 1381m (6km de montée) , fin du gros pourcentage : d’ailleurs un grand « ouf » est écrit sur le coté ; l’ardéchois est un rigolo !!!

Vincent m’a attendu , je récupère mais finalement mes jambes ont l’air de ne pas avoir trop souffert…

Erreur, très vite et sans crier gare : un coup de poignard puis un autre d’abord sur la cuisse gauche (la plus douloureuse) et sur la cuisse droite.

Je ne peux plus avancer, j’ai un gros moment de découragement : nous sommes autour du 29ekm, je viens d’atteindre mon seuil d’incompétence musculaire 🙂

 

La cheville de Vincent ne le laisse pas tranquille, le terrain est sans cesse cassant, la vigilance est constante .

Nous nous traînons, impossible de faire un pas sans souffrir…mes cuisses n’ont pas supporté cette longue montée

Nous nous arrêtons pour échanger avec deux bénévoles, nous avons quasiment pris la décision d’abandonner……………….

 

Mais pas le choix, il faut rejoindre le prochain point de ravitaillement, 6 km plus loin.

Pendant 2km, nous sommes plutôt sur un profil plat et mes douleurs aux cuisses s’estompent

Puis une descente pas excessivement pentue mais avec alternance de rochers plus ou moins plat et plus ou moins « casse-gueule » et single plus roulant (si tant est que l’on puisse appeler cela roulant) empêche Vincent de faire jouer ses talents de descendeur.

Tant mieux, je reste prudent et le suis ;  curieusement je me refais une santé.

Nous arrivons au ravito et là je pose la question à Vincent : que fait-on ?

Problème : il nous faut attendre le dernier coureur pour être accompagner sur Thueyts par les pompiers.

Et puis les 6 prochains km sont roulants sur une piste praticable en auto : vincent est confiant pour sa cheville et moi je n’ai plus envie d’arrêter : tant que les jambes me porteront

même au ralenti , je continue …

 

Nous repartons, la motivation chevillée (sans jeu de mots) au corps, nous nous entraidons moralement, tacitement.

Nous déroulons tranquillement, j’ai bien quelques alertes aux cuisses mais je gère : je me découvre des ressources insoupçonnées .

Vincent est plus rapide mais il est dans ma ligne de mire, nous rejoignons d’ailleurs deux coureurs devant nous : plus de 41km ont été parcourus

Ouah , j’ai battu mon record en distance 🙂 et en dénivelé…

Un arrêt au point d’eau n°3 où les bénévoles présents nous font penser aux sketch sur les chasseurs des inconnus : une bonne dose de plaisanteries graveleuses qui revigore.

 

On se reconcentre : nous devons descendre 600m en 4km sur un terrain que l’on commence à connaître.

Exploit : pour la première fois et clairement la dernière,  je descends plus vite que Vincent !!! il aura fallu une cheville en vrac pour y arriver  🙂

Ce sera mon baroud d’honneur, j’ai d’excellentes sensations sur ces 4 km pentus, l’arrivée toute proche doit me galvaniser.

Pourtant, ma montre étant complétement déchargé depuis le 41ekm, je ne sais pas vraiment où nous en sommes : j’ai d’abord demandé à Vincent de me tenir au courant

km après km et la seconde d’après lui dire : non non dis rien !!!

J’ai quand même le profil avec moi que je parcoure, il doit rester environ 4 à 5km qui je ne le sais pas encore ne seront pas de tout repos.

 

Ces derniers km vont être compliqués d’une part à cause du terrain cassant, usant musculairement , les cuisses de nouveau surchauffent mais d’autre part , mes mollets s’y mettent !!! (je les avais oublié ceux-là pour une fois). Deux vrais crampes aux mollets m’obligent à stopper, ce n’est plus ni de la course à pied ni de la randonnée, je ne suis pas et ne serai jamais un montagnard.

Pourtant j’avance, je serre les dents … je ne suis pas fatigué, j’ai encore la gniak.

Vincent m’attend car il est plus rapide maintenant mais les deux derniers km seront faits ensemble, nous savourons et nous laissons porter par tous les gens présents sur le parcours qui nous encouragent , passage sur le pont du diable (enjambant la rivière »ardèche ») : petit arrêt pour profiter du décor et échanger avec des bénévoles qui nous offrent un gobelet d’eau.

Allez un dernier effort pour rejoindre l’arrivée (ça monte encore!!!), cela va faire plus de 9h15 que nous parcourons ces durs sentiers.

Malgré cette arrivée tardive, les festivités prévues sur le site étant largement entamées , nous sommes applaudis chaleureusement et salué par un des organisateurs.

Cela vaut bien avec Vincent, un claquement de main.

La première partie s’est couru à plus de 7km/h mais nous finissons autour de 5.5km/h

Les deux premières féminines sont arrivées avec 1h d’avance sur nous !!!

 

Aujourd’hui, j’ai récupéré mais j’ai eu très, très mal aux cuisses pendant 4 jours : un robocop rouillé.

J’ai beaucoup appris sur cette course :

Je suis capable de courir (marcher?) au delà de 35km mais pas avec autant de dénivelé

Le corps s’adapte toujours lorsque la préparation est de qualité

Il faut toujours perséverer et bien gérer les moments de doute, de douleur.

 

Etant un compétiteur et tant que j’ai encore la possibilité de courir à un bon rythme, je vais reprendre mes courses de 20-35km qui gardent ma préférence.

Prochain objectif : le trail du haut-koenigsbourg en septembre.(24km pour 850m de dénivélé)

 

Merci à Vincent, sa présence a forcément été un plus : tout a été plus facile, nous avons je crois vécu une mémorable journée qui restera dans nos mémoires.

Merci aussi à Wilfrid : nous devons nous voir pour faire un briefing d’après course, notamment sur mes pb gastriques  mais je n’ai jamais eu de coup de fatigue, la conjonction d’un entraînement

régulier depuis 12 mois et le protocole mis en place depuis 2 mois m’ont permis d’être : FINISHER

Que du bonheur!!!

 

Sportivement vôtre

 

PS : j’espère que certains d’entre vous nous accompagneront sur de prochaines courses

Entre Dunes et Mer 1ère édition

Petit retour sur le trail du grand site des dunes de flandres « entre dunes et mer  » (tout proche de dunkerque) que j’ai couru hier.

Profitant d’une escapade dans le nord ce week-end du 08/05,  je joins l’utile à l’agréable en m’inscrivant à la 1ére édition de ce trail  ( 23km) qui s’ajoute à un 10 km/ 5km historique.

Pas de précision quant au dénivelé,  seule l’information suivante se trouve sur le site :

« Ces dunes, hautes et imposantes, offrent aux amateurs de trail, des dénivelés et un terrain de jeux des plus sportifs. La difficulté du parcours vient de ce terrain de sable mou, de ses multiples dunes à grimper, et de ses sentiers boisés et escarpés.

Vous vous aventurerez aussi exceptionnellement dans un lieu emblématique du territoire du Grand Site des Dunes de Flandre, l’impressionnant Fort des Dunes, qui surplombe le littoral et dont l’ascension réjouira les trailers les plus avertis. « 

Je pars donc dans l’inconnu mais avec beaucoup de curiosité.

Il fait « moche » ce samedi,  j’enfile mon coupe-vent / kway (pas de chance, le maillot du club encore caché!!) : la pluie est présente depuis le matin mais surtout le vent est violent, des rafales qui ne présagent rien de bon.

… puis (un signe divin ???) à dix minutes du départ, la pluie cesse de tomber (pas le vent)  pour laisser place à de belles éclaircies mais je n’ai plus le temps ou plutôt suis fainéant car déjà prêt à bondir sur la ligne de départ.

Dernières infos du speaker qui nous annonce la présence de certains très bons trailers hexagonaux.

Le départ est donné et sans avoir l’impression d’aller vite,  je passe le 1er virage en 2e position (après 200m de course : belle photo en perspective 🙂 ) mais petit à petit les choses reprennent leur place et je me fais régulièrement doublé

Le 1er kilomètre consiste en une boucle sur bitume autour du départ , je regarde ma montre : 3min59s  aïe aïe , ce n’est pas un 10km !!!! , nous nous retrouvons assez vite sur la plage à marée basse mais le sable est dur : seulement, pendant 1.5km,  le vent est de face, il souffle violemment, du sable virevolte et cingle les visages, les jambes ; alors oui j’ai peut être un peu chaud avec mon coupe-vent mais la capuche adaptée à ce type de conditions venteuses me protége , c’est dur de courir sans tressaillir, je lutte contre les rafales qui freinent la course surtout pour un  poids léger comme moi, j’avance malgré tout et suis constamment doublé par plus costaud.

Un petit passage par les dunes ou je tente de récupèrer (les cuisses ont beaucoup travaillé) puis nous revoilà sur la plage mais cette fois-ci avec le vent dans le dos : Impressionnant !!!

Le paysage qui s’offre devant moi est grandiose, irréel: des volutes de sable à fleur de plage qui s’enfuient devant moi, on dirait des fantômes plats qui s’amusent sur la plage.

Leffrinckoucke

Le vent dans le dos me pousse, difficile de maîtriser sa vitesse et toujours des costauds qui doublent : à la sortie de la plage pour attaquer la 2e partie dans les dunes de sable mou, nous en sommes au 10e km : 47mn30s sur ma montre : ce n’est pas possible, je vais le payer , j’ai les cuisses qui chauffent (rares chez moi, ce sont surtout les mollets qui travaillent du fait de ma « petite » foulée).

Je bois énormément pour donner du carburant à mes gambettes : vont-elles supporter 13km de sable mou ?

 

Pas ou très peu de dénivelé mais la difficulté réside dans la foulée à adopter sur ce type de revêtement fuyant : rapidement je prends un rythme régulier et reviens sur les « costauds » de la plage , un à un je les double et suis même étonné que certains ont beaucoup ralenti sur le sable. En fait ma foulée de « grand-mère » (dixit je sais plus qui au club : Oli ? Bernard C?)  m’avantage !!! :

 

Un certain nombre de ces coureurs que je double m’encourage : ils m’ont repéré avec mon coupe-vent (sous le soleil !)et mon sac à dos de Trailer (parti pour la diagonale des fous!), de nouveau un petit intermède sur la plage (vent de face) et nous nous retrouvons à trois à nous relayer pour nous protéger du vent : sympas …

Au 20e km : 1h41 , la moyenne est bonne et mon objectif de 2h00 est réalisable, je double encore mais je ne sais plus trop car nous sommes avec les coureurs du 10km, le passage dans le fort est original : pas de crampes à l’horizon (quel bonheur), quand même un petit coup de mou entre le 21e et le 22e (je me cale derrière un coureur pour récupérer) : et puis à la sortie du fort,  je ré-accélère pour le dernier km : une bénévole me voit passer et m’interpelle : ben dis donc le trailer (nous avons des dossards différents) , il en a encore sous le pied !!!, un petit signe de ma part : le pouce levé et elle se met à rire …

Je termine fort en 1h56mn45s /  35e sur 209 à l’arrivée. (le premier a mis 1h35)

Heureux, encore, de terminer sans crampes, d’avoir conserver un peu de vitesse (j’en doutais depuis mes blessures) sur une distance moyenne et de m’apercevoir que la conjonction d’un protocole personnalisé (merci Wilfried) et de l’entraînement paie !!!

Superbe organisation, une équipe de bénévoles au top (ex : les trailers avaient comme lot un buff , j’ai donc demandé à pouvoir échanger contre un t-shirt, réservé normalement aux autres courses et j’ai trouvé un bénévole sympa pour le faire) et puis à l’arrivée certains coureurs sont venus échanger avec moi : je sortais du lot avec mon sac et mon coupe-vent 🙂

D’ailleurs beaucoup de coureurs étaient plutôt des mangeurs de « bitume  » 😉 et ont donc payé les 10 premiers km rapides.

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